vendredi 24 septembre 2010

Northern Territory, seconde partie

C'est en compagnie de Sandra, Assia, Magali (françaises) et Lei (taïwanaise) que nous quittons Darwin, à bord d'un van un peu "bondé", direction le parc national de Kakadu. C'est ici qu'a été tourné le film "Crocodile Dundee", alors nous ne pouvons pas y passer sans aller voir les gros reptiles. Nous embarquons donc pour une croisière sur la rivière Adelaide, le temps est chaud et ensoleillé, les crocodiles sont au rendez vous. Habitués à la présence de bateaux, ils n'ont pas peur de s'approcher, d'autant plus qu'ils savent qu'ils vont se faire offrir un bout de viande en échange d'une démonstration de leur talent d'acrobate. En effet, les crocodiles sont capables de "sauter" hors de l'eau, et lorsqu'ils font ça à moins d'un mètre de vous, c'est plutôt impressionnant!

Nous continuons notre chemin dans Kakadu en nous rendant à Ubirr, à cet endroit se trouvent des rochers formant des abris où vivaient des tribus aborigènes, de nombreuses peintures rupestres sont toujours présentes pour le prouver. En grimpant sur ces rochers, on accède à une magnifique vue sur la plaine de Nardab.

 Le lendemain, nous partons admirer d'autres peintures rupestres et d'autres panoramas sur le Nourlangie Rock, l'occasion également d'en apprendre un peu plus sur les légendes aborigènes. Puis nous allons observer les oiseaux sur le billabong d'Anbangbang (sorte de petit lac) avant de terminer notre visite de Kakadu en allant nous balader du côté des étendues verdoyantes de Yellow Water. Pour les photos cliquez ici.

Nous continuons notre route vers le sud, direction les gorges du Nitmiluk (ou gorges de Katherine), où nous nous rafraichissons dans les Edith Falls avant d'aller découvrir les gorges en canoë ; une bonne séance d'exercice pour nos muscles ramollis par la chaleur, surtout lorsqu'il s'agit de mettre le turbo afin de ramener les canoës à l'heure !
Avant d'entamer notre traversée du désert, nous faisons un dernier stop à Mataranka où nous assistons à un nourrissage de barramundi (ces gros poissons sont une des fiertés culinaires des australiens) et nous nous baignons dans les eaux  outrageusement chaudes et limpides des Bitter Springs.

Nous voici fin prêts pour affronter 1500 kilomètres de bitume à travers le désert, toujours vers le sud. Sur la route nous croisons les fameux road-train (camions à trois voire quatre remorques) et quelques courageux (voire fous!) à vélo. Nous passons la nuit dans la "ville" de Daly Waters (30 habitants) dans laquelle se trouve un pub assez... atypique.
Le lendemain, nous roulons encore vers le sud. Nous faisons un arrêt aux Devil's Marble (les marbres du Diable), un tas de gros rochers de marbre éparpillés ça et lá au milieu de nulle part, plus joli que ce qu'on pourrait penser. Nous atteignons le jour suivant la ville d'Alice Springs, avec ses 25000 habitants elle est la seconde plus grande ville du Northern Territory après Darwin.

Étant descendus quelques latitudes plus au sud, nous avons des températures un peu plus fraîches (25 degrés), mais le soleil est toujours présent ce qui est normal pour un mois de septembre dans la région. Juste le temps de nous ravitailler en essence, en eau et en provisions et nous voila repartis afin d'explorer le fameux "centre rouge" de l'Australie, plus que cinq cent kilomètres avant la première étape, Kings Canyon. Le soleil se couche assez tôt ici (enfin comme presque partout dans ce pays), et c'est donc de nuit que nous finissons la route jusqu'au campement le plus proche du canyon, évidemment nous prenons soin d'éviter kangourous, vaches et chauve-souris qui s'amusent régulièrement à nous barrer le chemin. Et nous y voici enfin, nous montons les tentes et nous allons dormir afin d'être en forme pour les quatre heures de randonnée au sommet du canyon qui nous attendent le lendemain.
...

Et là, c'est le drame...
À 5h58 précise, la pluie fait son apparition. Pas la petite pluie qui passe par là et puis s'en va, ni la grosse averse qui ferait place au grand soleil une fois terminée, non. Cette pluie froide a choisi de nous gâcher notre journée, elle ne cesse pas une seule seconde, mais nous ne nous laissons pas vaincre, nous allons au canyon quoi qu'il en soit. Malheureusement, il nous est impossible de partir pour la randonnée au sommet du canyon. Comme nous l'explique le ranger (ils ne sont pas toujours là que pour nous embêter), le parcours peut être glissant et dangereux, et surtout, si nous restons trop longtemps au canyon, nous pouvons y rester coincés car la route que nous avons empruntée pour y accéder a de grandes chances d'être inondée. C'est donc en moins d'une heure et de l'intérieur que nous visitons le canyon. Malgré la beauté de l'escarpement, il est difficile de vraiment apprécier le moment tant la pluie est désagréable.

Trois cent kilomètres, c'est la distance qu'il nous faut maintenant parcourir pour la prochaine étape, Uluru, autant dire que cela nous laisse le temps de nous remettre de la déception de Kings Canyon et d'anticiper la prochaine...
En effet, s'il est une chose que l'on ne peut pas râter lorsqu'on vient voir le fameux Uluru (aussi appelé Ayers Rock), c'est bien le coucher de soleil, mais au vu de la météo capricieuse, on ne risque pas de revoir notre soleil avant plusieurs jours. Peu importe, nous roulons avec entrain pour aller voir ce symbole de l'Australie.

Et comme prévu, ce n'est pas un coucher de soleil que nous voyons sur le monolithe, mais de gros nuages qui effleurent son sommet ainsi que des cascades d'eau coulant le long de ses parois.
Il est impressionnant et dégage une force qu'aucune photo ne pourrait faire ressentir, il faut le voir de ses propres yeux, c'est indéniable.
La journée étant déjà bien avancée nous décidons de revenir le lendemain (bonne décision, la pluie s'est arrêtée pendant la nuit) afin de faire la marche autour du gros rocher, dix kilomètres le long desquels nous pouvons voir les différentes facettes d'Uluru. Une belle photo valant mieux qu'un tas d'explications, cliquez donc ici pour les photos.

À cinquante kilomètres de l'Uluru se trouve une autre formation géologique, Kata Tjuta (Monts Olgas). Nous empruntons donc la route pour nous y rendre, en faisant un arrêt sur une aire offrant un point de vue au sud des montagnes. Vues d'ici, elles ne sont guère impressionnantes, nous continuons à rouler alors en nous disant qu'Uluru est bien plus beau. Mais au fur et à mesure de la route qui nous mène face au versant ouest, les montagnes changent totalement d'aspect pour montrer une allure de dôme, nous distinguons leur couleur ocre et il se crée une sorte d'effet d'optique surréaliste du à la position des dômes les uns par rapport aux autres.

Ici encore, il faut le vivre pour ressentir au mieux la beauté qui se dégage de cet endroit. Remis de nos émotions, nous nous engageons dans une marche au cœur des montagnes, sept kilomètres de sentiers dont s'il ne fallait retenir qu'une chose, cela serait cette magnifique vue --->

Notre voyage en compagnie des quatre filles touche à sa fin, nous retournons sur Alice Springs pour une dernière soirée ensemble avant de continuer notre route séparément. Sandra part en direction de Cairns à bord de son van, Magali et Assia s'envolent pour Sydney et Lei reste sur Alice Springs pour travailler. Quant à nous, c'est à bord du fameux train du désert "The Ghan", que nous partons pour Adelaide.

Bon voyage les filles, merci pour les bons moments passés ensemble!

mercredi 8 septembre 2010

Northern Territory, première partie

A peine sortis l'avion que nous sentons une différence à Darwin, il fait vraiment chaud ici. Nous sommes dans la partie chaude de la saison sèche, appelée le "build up", l'air est lourd et le soleil nous brûle la peau. Vite nous sautons dans le premier taxi climatisé pour nous rendre chez Beth, notre nouvel hôte (toujours trouvé sur couchsurfing). Beth est une très sympathique infirmière diplômée sur le point de partir faire un tour du monde dans le cadre de son travail.

Notre principal objectif sur Darwin est de trouver un "lift" pour faire la route jusqu'à Adelaide (ou bien Alice Springs). Un "lift" consiste à voyager avec des personnes possédant leur propre van, avec pour but de partager des bons moments et les frais d'essence. Le meilleur moyen de trouver un lift est de faire le tour des backpackers (auberges de jeunesses), de consulter les annonces affichées sur un mur prévu à cet effet et d'y déposer la sienne. La chance semble être avec nous car après seulement une heure de recherche, nous rencontrons Sandra, une française dont les projets de voyage collent parfaitement aux nôtres jusque Alice Springs. Maintenant débarrassés de cette tâche, nous pouvons tranquillement profiter de notre séjour sur Darwin.

 
Nous nous rendons sur l'Esplanade pour un pic-nic face au coucher de soleil en compagnie de Beth et John, un couchsurfer australien. Et nous allons continuer la soirée au "Deck Chair", un cinéma en plein air, où confortablement installés dans une chaise longue, au milieu des arbres et avec des chauve-souris volant au dessus de nos têtes, nous regardons un film racontant l'histoire d'un couple d'australiens partis en Inde pour adopter un enfant.
 
Nous décernons la palme du plus mauvais réseau de transport public d'Australie à Darwin. Les horaires affichés aux arrêts de bus (quand il y en a) sont tous faux et on ne sait jamais quand un bus doit arriver. Les trajets sont rarement indiqués, et à moins de très bien connaître la ville, jamais vous ne saurez vraiment quand demander au chauffeur de s'arrêter. C'est donc avec grand plaisir que nous empruntons le vélo de Beth et que nous partons pour une journée de balade aux alentours. Nous suivons le bord de mer de Nightciff avec ses mini-falaises et ses jolies plages où il est malheureusement toujours impossible de se baigner (à cause des crocodiles et/ou des méduses) et nous arrivons à la réserve de Casuarina dans laquelle nous observons un très bel oiseau aux couleurs verte, bleue et orange, le "rainbow bee eater" (en français, guêpier arc-en-ciel).
Nous partons ensuite visiter le Museum de Darwin dont la principale attraction est le fameux "Sweetheart", un crocodile empaillé de plus de cinq mètres, un vrai monstre préhistorique qui a été capturé car il attaquait trop de bateaux.

 
Nous ne pouvions pas venir dans la région de Darwin sans passer une journée dans le parc national de Litchfield. Nous y avons déjà été quelques mois plut tôt en compagnie de Sébastien, Sylvain et Anne- Charlotte (qui doivent tous très bien s'en rappeler), mais cet endroit vaut la peine d'y retourner. Nous y allons en compagnie de Sandra et de Christophe, un backpacker suisse (le mot backpacker est aussi utilisé pour désigner les jeunes voyageurs que nous sommes). Au programme de cette journée incroyablement chaude et ensoleillée ; visite des champs de termitières magnétiques, balades dans la forêt tropicale et surtout baignade dans les nombreuses cascades et piscines naturelles du parc.

Après avoir dit un grand merci à Beth qui débute son tour du monde, nous passons notre dernier jour sur Darwin paisiblement au parc aquatique gratuit de la ville (piscine, jeux d'eau, toboggans...) avant de partir pour un "road trip" vers le centre rouge de l'Australie.